Commission des Antiquités et des arts de Seine-et-Oise (1878-1969)
Histoire administrative
La Commission de l'inventaire des richesses d'art de Seine-et-Oise est instituée le 2 septembre 1878, à l'initiative du ministère de l'Instruction publique, du culte et des beaux-arts. Par arrêté préfectoral du 2 septembre 1881, elle devient Commission des Antiquités et des arts du département de Seine-et-Oise et disparaît en 1969, juste après l'éclatement de la Seine-et-Oise.
Fonctions et activités
La commission a comme objectif de recenser les oeuvres artistiques existant dans le département de Seine-et-Oise, pour les intégrer dans l'Inventaire général des richesses d'art de la France publié par le ministère des Beaux-arts. Son champ d'action englobe initialement tous les édifices publics, à l'exception de ceux classés, et religieux, ainsi que les musées et les bibliothèques qui restent du ressort des architectes et des conservateurs. Ne disposant pas d'un effectif suffisant pour mener à bien cette mission, elle se repose sur l'aide d'érudits locaux ou de sociétés savantes dont elle coordonne les travaux confiés. Avec l'augmentation du nombre de ses membres, elle mène directement un travail d'inventaire, aboutissant à la rédaction d'une centaine de notices au cours des premières années d'activité.
En 1881, pour conforter la mission de la commission, de nouvelles compétences lui sont octroyées. Le patrimoine archéologique, pourtant écarté en 1878, intègre son domaine d'action. Désormais elle peut suivre ou initier des fouilles archéologiques. Par ailleurs, afin de garder une trace de l'existence et de l'état de conservation des monuments ou objets étudiés, elle doit constituer un fonds documentaire à partir de dessins, de photographies ou de plans. Soucieuse, dès sa constitution, de garantir la sauvegarde des oeuvres et édifices inventoriés, la commission devient également un des interlocuteurs de la Commission nationale des Monuments historiques. Cette dernière peut solliciter la commission sur des questions de restauration ou des demandes de classement.
Vers le milieu du XXe siècle, la commission élargit ses missions en s'intéressant à l'histoire du territoire et en participant aux travaux de recherches, conférences scientifiques ou synthèses bibliographiques.
Organisation interne
La commission est présidée par le préfet ou, en son absence, par le secrétaire général de la préfecture. Elle se réunit en assemblée générale en janvier, avril, juillet et octobre. Elle se compose en 1878 d'une vingtaine de personnes nommées par arrêté préfectoral, regroupant des professionnels (conservateurs ou architectes) comme des amateurs ayant un intérêt pour l'art (professeurs, érudits, ecclésiastiques,...). Elle constitue, dans un premier temps, des comités d'arrondissement (dont un à Pontoise) qui se réunissent tous les mois à la sous-préfecture. La commission comporte aussi un comité de rédaction pour valoriser les travaux des membres.
Après trois ans d'activité, à cause de l'importance des tâches à accomplir, les effectifs ont quadruplé vers 1881. En 1925, les membres, bien que toujours nommés par le préfet, ont un mandat de 5 ans renouvelable. Par la suite, les effectifs ont baissé progressivement pour revenir à son niveau initial en 1969.
Parmi les membres ayant oeuvré pour le territoire valdoisien, citons : Félix Martin-Sabon ingénieur et notamment membre de la Société historique et archéologique de l'arrondissement de Pontoise, du Val-d'Oise et du Vexin (S.H.A.P.V.O.V.) ; Louis Vernier, architecte ayant contribué à la restauration de l'abbaye de Royaumont ; Léon Fort, aquarelliste et adjoint au maire de L'Isle-Adam ; Alexandre Peyron, médecin et maire de Marines ; Roland Vasseur, instituteur à Théméricourt ; Léon Plancouard, archéologue et historien notamment sur le Vexin ; Germain Lefèvre-Pontalis, archiviste-paléographe et président de la S.H.A.P.V.O.V. ; Victor Le Ronne, conseiller municipal de Magny et membre de la S.H.A.P.V.O.V.